Les nouveaux propriétaires de L’à Coeur nous réservent un accueil chaleureux qui nous rend de suite contents d’être ici. Il y a une ambiance confortable et d’autres clients que nous n’avons jamais rencontrés hochent la tête et disent bonjour, comme pour dire « bienvenue dans cet endroit spécial ». « Nous aimons accueillir tout le monde comme chez nous, dans notre maison », explique Philippe, un copropriétaire, avant d’ajouter « nous allons passer de nombreuses heures ici pendant l’hiver et nous voulons que nos amis viennent nous rendre visite. »
Philippe et Géraldine sont une équipe de mari et femme qui, avec Marc, le cuisinier qu’ils connaissent de leur passage à La Peau de Vache à Val d’Isère, font vibrer L’à Coeur. Il y a un quatrième membre de l’équipe, Pierre, qui travaille à temps partiel pour garder la paperasse en ordre (et il y a beaucoup de paperasse à faire en France!)
Comme son nom l’indique, ce bistrot est vraiment au cœur de Sainte-Foy, et l’ambiance est authentiquement française, ce qu’ils voulaient partager avec leurs clients, en particulier ceux de l’étranger.
« Ici c’est devenu le coin des copains », explique Géraldine, « un lieu de rencontre entre amis. » Cela a du sens pour moi, car lorsque je suis passé tôt ce matin en allant chercher une baguette fraîchement préparée à la boulangerie, plusieurs moniteurs de ski étaient à L’à Coeur pour savourer leur café du matin avant de partir travailler. Et comme si elle lisait dans mes pensées, Géraldine me dit : « nos premiers clients franchissent la porte à 07h45. »
La convivialité est leur style et ils ne seront pas forcés d’être autre chose qu’eux-mêmes. C’est naturel et rafraîchissant, et tous les clients ont l’air très à l’aise tout en étant bien soignés.
Pas étonnant alors qu’ils n’aient pas de site internet, ou que Philippe sourit en nous disant que c’est juste de la bouche à l’oreille. Pas de marketing pour ce petit bistro bar-restaurant très fréquenté qui, je suppose, vous dit tout ce que vous devez savoir!
Anciennement fromager, passionné de gastronomie, Philippe confie que tout s’est passé très vite avec la reprise du restaurant. « L’été dernier, Virginie nous a dit qu’elle mettait L’à Coeur sur le marché. Nous avons signé le contrat le 30 octobre, ouvert le 26 novembre, et on nous a tout de suite demandé de prendre les réservations du club de ski pour leurs journées d’entraînement de pré-saison. C’était un début prometteur ! »
C’est le milieu de la matinée et Philippe est assis à une table pour éplucher des citrouilles et d’autres légumes pour la soupe maison. Marc nous parle du menu d’aujourd’hui et explique comment c’est la cuisine de grand-mère, de bons repas avec tout ce que vous pourriez avoir choisi dans le jardin ou trouvé dans le placard. » Bien sûr, le placard s’étend au supermarché et à divers fournisseurs locaux, mais il s’agit d’utiliser des ingrédients locaux et saisonniers dans la mesure du possible.
En partenariat avec la boulangerie, située à deux pas, ils ont créé un pain à burger de spécialité qui combine une farine soigneusement sélectionnée, des céréales et une méthode de cuisson particulièrement adaptée à l’altitude.
Géraldine met la touche finale aux tables et ajuste les peaux de vache sur les banquettes. Philippe lève les yeux de sa pile de légumes fraîchement décortiqués pour nous informer que nous « écoutons de la musique française, même si cela signifie parfois que certaines chansons sont en anglais. »
Philippe, coiffé d’un tablier de barman et de sa casquette, prend position derrière le bar. Il y a une plaisanterie facile parmi le personnel et avec les clients, et bien qu’il ne le sache pas, il y a quelque chose de René de l’émission anglaise Allo Allo en lui. C’est du génie accidentel!
À l’approche de l’heure du déjeuner, le restaurant se remplit de locaux qui viennent pour leur plat du jour. Richard et Sandra de SkiSet viennent ici la plupart du temps et disent qu’ils n’ont jamais eu deux fois le même plat du jour. Un témoignage des compétences culinaires du chef, Marc.
La cuisine est ouverte de 12h00 à 22h00, mais le plat du jour est aujourd’hui le navarin d’agneau, l’un de mes favoris, nous demandons donc une table. C’est délicieux! Et nous ne pouvons pas résister à goûter aux muffins chocolat noisette pour le dessert.
Ce à quoi nous ne nous attendions pas, c’est quand Philippe enfile son uniforme pour aller travailler aux remontées mécaniques. Il nous a expliqué qu’il aide encore ses collègues sur les télésièges pendant quelques heures à midi, six jours par semaine. À son grand amusement, de nombreux skieurs qui montent sur le télésiège du Grand Plan lui demandent s’il a un jumeau qui travaille au restaurant L’à Coeur.
Versant savamment un verre de vin, Géraldine partage sa pensée: « Nous avons fait ce que nous aimons, et nous espérons que nos amis l’apprécient aussi, voilà ! ». Nous adorons que Sainte-Foy possède maintenant ce type de bistrot français authentique dans la station, et les gens d’ici l’adorent aussi. Cela prouve bien que L’à Coeur est un succès !
Rétroliens/Pings